Pic de l'Etendard par la voie normale (F/II/750m)

Publié le par Nicolas G

Date: 03/10/09

Après avoir surveillé la météo de près cette semaine, la sortie avec Jean-Christophe se confirme, le temps semble être au beau fixe pour le week-end sur le massif des Grandes Rousses.

C’est donc vendredi après-midi que nous partons tous deux avec beaucoup d’enthousiasme.

Vers 17h30, nous attaquons la montée depuis le Col de la Croix de Fer en papotant tranquillement.
 

Nous arrivons à hauteur du refuge sous la douce lumière du soleil couchant, le lac est éblouissant et nous resterions volontiers assis là à le contempler si l’heure déjà tardive ne nous obligeait pas à filer planter le bivouaque (force est de constater que nous avons un peu trainé à la montée, cause de bavardages).


 
Nous établissons le camp de base juste après le dernier lac, je fais la popote tandis que J-C plante la tente. Un vrai magicien ce J-C, je n’ai jamais vue un gars aussi organisé, il sort de son sac (70 litres tout de même) quantité d’accessoires indispensable au confort d’un bivouaque quatre étoiles… (Un mec à emmener sans hésiter en expédition !). 4h30, le réveil sonne, la nuit a été quelque peu fraîche au regard du givre sur la tente mais sans extrêmes. Nous plions le camp et avalons un rapide petit déjeuné (avec un léger goût de pâtes de la veille). 5h30, nous sommes au pied du glacier, immédiatement, nous nous encordons et filons en direction du Col des Quirlies.

 

La clarté blanchâtre de la pleine lune donne au glacier un teint laiteux sans pareil, le silence, quasiment total est rompu par intermittence sous la morsure des crampons qui fait craquer la glace telle des casseroles que l’on entrechoquerait. Peu à peu le jour se lève, nous attaquons le front du glacier. Celui-ci est très ouvert au regard de notre incursion tardive dans la saison et c’est avec beaucoup de dextérité qu’il nous faut « slalomer » entre les crevasses béantes. A plusieurs reprise, le glacier qui travail sous le poids de notre passage, craque sinistrement, nous glaçant littéralement le dos.  C’est avec un soupir de soulagement que nous gagnons l’arête finale, heureux de poser les pieds sur quelque chose de solide pour une brève pose avant d’attaquer le sommet. Reste deux rimayes à franchir. Celles-ci sont également bien ouvertes est c’est avec frayeur que je constate la fragilité des ponts de neige. C’est donc avec beaucoup de vigilance et un peu d’élan que nous les franchissons.

8h45, le sommet est une récompense sans égale puisqu’il offre une vue imprenable à 360° sur tous les massifs alentours. Ainsi on peut promener son regard aussi bien sur la reine Meije et son grand Pic (Nostalgie de l’été), les Aiguilles d’Arves et la tête de chat immédiatement à gauche, plus loin le Mont Pourri, encore plus loin et d’ici en tout petit le Cervin, bien évidemment le Mont Blanc, puis Belledonne avec en arrière plan la Chartreuse.




 SummitLa Meije
Les Aiguilles d'ArvesLe Mont PourriLe Mont BlancLe grand Pic de Belledone

La Dent de Crolles

Je prends le temps de bien observer le glacier pour négocier au mieux la descente, finalement c’est bien à l’extrémité  de la rive gauche que ça passe le mieux.
 

 La zone crevassée
 

Pont de neige fragile!



Je décide de tirer une longueur pour franchir la 1ère rimaye, ce sera plus sur ainsi. Au finale, tout se passe pour le mieux et nous regagnons la terre ferme avec beaucoup de satisfaction, il est 10h20. Le reste n’est que pure plaisir, le soleil est radieux et les bords du lac enchanteur, un vrai bonheur pour les yeux. Nous pique-niquons plus loin avant d’entamer le retour.

 


Remarques :
Une très belle course dans un cadre enchanteur, à effectuer tout de même un peu plus tôt dans la saison, merci à toi Jean-Christophe et à bientôt à tous pour de prochaines aventures.

 

 

Publié dans Alpinisme

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